Le week-end dernier, alors que cela n’était pas prévu à la base, Aurélien, un ami de classe préparatoire, me propose d’aller passer le week-end à Courchevel. Au menu, du sport, du plein-air en montagne et une participation aux 30 km du Courchevel X’ Trail. Forcement, je ne peux pas refuser… C’est donc ainsi que je me retrouve inscrit à cette épreuve.
Le programme du samedi n’est pas très clair, on partira donc faire une via-ferrata avec Aurélien… (qui fera l’objet d’un article séparé) Les autres iront à la piscine et au golf, histoire de ne pas se cramer avant la course. Chacun son point de vue, mais ils ont l’air de prendre l’épreuve un peu trop au sérieux je trouve, enfin bon…
Ainsi, le programme sera strict, récupération du dossard à 18h, puis pâtes, couché relativement tôt, carbocake au petit-déjeuner, étude du parcours dans les moindres détails, revue du matériel avant course… Je suis perdu, bien loin de mes habitudes. Je me dis alors qu’un peu de changement ne me fera pas trop de mal, moi qui prend la discipline un peu à la légère (c.f. ma raclette la veille du marathon de Lausanne, les soirées arrosées avant le 20 km de Lausanne et le cross des rameurs…)
Après la via-ferrata, mes cuisses seront bien dures, une petite séance d’étirement et dodo, 22h…
Au réveil, à 6h, j’ai encore les cuisses dures, je me dis alors que les 1200 m de dénivelés positifs dans les 10 premiers kilomètres vont être durs ! J’ai pas trop compris pourquoi j’avais aussi mal aux cuisses, peut-être un manque d’hydratation, ce ne m’était jamais arrivé. Enfin, cela ne va pas m’empêcher d’attaquer directement au début de la course, afin de se replacer rapidement avant les singles tracks… En effet, autre changement, on est parti à la fin du peloton, il va donc falloir doubler des concurrents plus lents que nous…. On montera ces 1200 m de D+ à environ 1000 m par heure. Aurélien m’a lâché dans la petite descente à mi-côte. Il m’a mis 200 mètres dans les dents 🙁 Je me cale alors derrière une demoiselle Annecienne qui fera mon lièvre jusqu’au sommet.
Je conserverai alors ces 200 m de retard jusqu’au sommet, puis perdrait encore du temps dans la partie vallonnée suivante. Avant cela, Joël, un Lorrain inscrit sur la course en profitera pour me prendre en photo à plusieurs reprises (j’attends les photos avec impatience du coup, je les publierai dès la réception). Le paysage est tout simplement magnifique !
Arrive ensuite, la seconde montée sur une piste de 4×4 me fera un peu mal, j’ai toujours les cuisses en feu, je calmerai alors le rythme et laisserait mon lièvre, que j’avais lâché, me rattraper, puis me lâcher en bas de la descente suivante.
Reste plus que 200 m de dénivelé positif, la montée est dure, je calme alors le rythme, histoire de ne pas exploser. J’arrive alors au sommet en bonne forme relative. Le mal de cuisses est passé. Je demande alors à un bénévole de passer une barre énergétique trainant dans mon sac (la flemme de tout enlevé pour une barre), il me donnera une banane… OK ! Je repars, derrière un monsieur qui galère pour ranger ses bâtons pliables sur son sac, alors que le chemin ne laisse que 50 cm de large pour poser nos pieds, à coté c’est le précipice ou les trous formés par l’eau dans la roche calcaire. Il avance donc pas bien vite, je prend alors mon mal en patience derrière…. Même si le classement est déjà plié pour moi, il y a des limites… Ensuite, il manque par 2 fois de chuter, se prenant les pieds sur des pierres du chemin. La chute, à cet endroit pourrait-être mortel, ou au moins, bien traumatisante et nécessitant un hélitreuillage pour évacuation. Soit… C’est alors qu’il décide de sortir son appareil photo pour faire des photos !!!! Et moi je suis toujours bloqué derrière, impossible de doubler. Au bout de plus de 10 minutes, il laisse alors une ouverture dans laquelle je m’enfile avec 2 avions qui me dépasseront. Je les suivrai pendant un bon moment. Au taquet sur une partie vraiment technique, pleine de petites montées et descentes et une piste de 50 cm de large, ni plus, ni moins… A la limite de l’inconscience. On rattrapera quelques participants d’ailleurs. Je commence alors à ressentir quelques pointes sur les fesses… qui passeront pendant la maxi-descente, aka la descente du col de la dent, 1000 m de dénivelé environ, longue de 7 km.
Pendant cette descente, en « S », je prend un maximum de plaisir, ayant déjà abandonné le classement général, j’en profite pour travailler mes descentes, qui sont un de mes points faibles, surtout quand elles sont longues. Je vais donc les faire en fractionner !!! Souvent involontairement, des touristes gênant le passage en montant à pied. D’ailleurs, j’ai du chuter « volontairement » en marchant sur des racines humides pour éviter des enfants stationnés entre 2 arbres au milieu du chemin… Merci !!!
Comme d’habitude, les bénévoles ne connaissent pas le parcours et annoncent à tous les participants « prochain ravitaillement dans 1,5 km » ou « plus que 7-8 km avant le R3 ! » alors que ce n’est pas le cas du tout.
Arrivé sur le plat, il reste 2 km de plat pour rejoindre ce fameux « R3 », mes pointes aux fesses reviennent… alors que je suis en mode « rando-course », je profiterai alors du ravitaillement pour faire le plein d’eau (1,5 L, faut être débile, il ne reste que 5 km !) et m’étirer un peu … Je repars alors en marchant, pendant 4 km, dès que j’accélère, ces pointes aux fesses reviennent… alors que le reste de mes muscles sont 100 % OK, même pas une micro-douleur. Je laisserai alors une bonne grosse quinzaine de coureurs me doubler sur les 7 derniers kilomètres :'(
Dommage, même si j’étais parti en mode « sortie longue », j’aurai bien aimé faire un petit truc sur ce trail, et mes espoirs sont évanouis pour une séance photo et ces douleurs aux fesses !!!! A 1 km de l’arrivée, un petit groupe de 4 personnes me doublent, limite en rigolant en me regardant… piqué au vif, je me remet à courir, je leur mettrai alors plus de 20 secondes dans les dents ! Fallait pas me chercher comme ça, même si au final, on s’en fou du classement. Je finis les 33 km (3km de bonus) en un peu moins de 5 h et à la 98e place sur 238 classés.
Bilan :
L’organisation
Rien a dire, la balisage était bien visible et très régulier. Les ravitaillements sont toujours garni de sucré et de salé, coca, jus de fruits et eau plate. Rien de mieux que d’avoir le choix. Le parcours est très sympa, magnifique malgré un « trop de piste à 4×4 », violent sur le début, puis plus cool, avant de taper fort dans les cuisses sur la fin. Sportivement, il est intéressant sur la moitié de la course, le début et la fin un peu moins c’est dommage. Un gros gros point positif pour la session massage à l’arrivée. Cela fait bien plaisir.
Matériel et alimentation :
– Les Asics Gel Trabuco 13, totalement neuve au départ, ne m’ont pas fait d’ampoules et sont bien au niveau du confort, de l’amortie et de la stabilité. RAS de ce coté là. Les portes bidons et le sac à dos ont comme d’habitude été parfait, même si j’avais oublié de re-régler le sac à dos mais rien de grave.
– 3 Barres de pain d’épices / 1 banane … parfait :), il me reste 3 barres pour une prochaine course.
Cette course était une expérience très enrichissante. Coupler avec le trail des hauts-forts le week-end prochain, cela me permettra de savoir si je peux enchainer 2 épreuves dures physiquement en 2 week-ends de suite. So, réponse la semaine prochaine 🙂
Tu aurais dû boire 1l de vin blanc et manger une raclette le samedi soir ça t'aurais mieux réussi !!!
Non plus sérieusement attention à la blessure, pointe en haut des fesses, si c'est à gauche ça me fais penser au nerf sciatique… repos plutôt que les Hauts fort non ?
J'y ai pensé à la fondue la veille de la course 🙂
Les pointes avaient lieu dans les fesses, principalement coté droit… A priori, c'est les muscles fessiers qui crampaient. J'ignore comment cela est possible, mais c'est la seule explication que j'ai trouvé.
La via ferrata c'est assez physique comme activités, la veille d'un trail (meme de 30km) il fallait osé 🙂
En tout cas le profile semble bien sympa, tu as du bien passer de bon moments.
C'est pas comme s'il avait fallu aussi se mettre 700 m de dev' pour accéder à la via qui faisait plus de 800 m de longueur 🙂
Ah ben j’avais pas vu c’t’artircle jusque maintenant, quelle honte !
Tu ne mentionnes pas la session jager bombe jusqu’à bien tard le vendredi soir, ni le carbo nesquik qui pourraient expliquer des performances bizarres ;-). (y compris ma 37ème place, pas si mal pour un premier trail =D)
je comptais en parler avec l’article sur la via-ferrata qui allait avec … mais tu confisques les photos donc je ne peux pas l’écrire 🙁
Effectivement, le carbo-nesquik c’est pas la raclette… ! Quant à ta 37e place, je mets ça sur ta pratique acharnée du ski, vu les cuisses que tu as, et ta connaissance du terrain, c’est bon hein ! Revanche à Lyon, attention, ça va faire très mal !
C’est bon j’ai chargé (et retouché :)) toutes les photos sur mon ordi, t’as plus qu’à passer (ce qui n’est pas gagné vu que tu refuses même les OL – PSG) !