Alors que les copains de runnosphere participaient de près (comme athlètes (Greg, Mathes, Sebrom, RunMyGeek, Franck, Grego, Giao et j’en passe…) ou de loin comme supporter (Noostromo, Clara, Jahom le photographe, Virginie l’amoureuse…) au marathon de Paris, je me rentrais dans ma montagne, dans le but de sortir les skis une dernière fois avant la fin de l’hiver. Vu la température extérieure, il semble que celui-ci est parti depuis bien longtemps mais je n’ai pas encore fait le deuil de la saison 2010/2011. Dans le TGV vendredi soir, Steven, un ami avec qui je devrais tenter le sommet du Mont-Blanc cet été, m’appelle et me propose de l’accompagner sur le 10 km de Thonon. Un petit mail rapide au coach histoire de savoir si ce bouleversement du programme ne changera rien au travail à effectué, la réponse se fait sans attendre : « Tu peux. Dans ce cas demain repos ! »
Samedi en début d’après-midi, après avoir pris connaissance des derniers posts des derniers préparatifs du marathon Parisien, je file chercher Steven et me rend au stade Joseph Moynat à Thonon pour m’inscrire. Ehh oui ! il n’y aura pas 40 000 participants et 42 km… seulement 270 coureurs et 10 km ! Bref, que du bonheur que de remettre un dossard si rapidement. 🙂 La bonne blague viendra de Steven, n’ayant pas de certificat médical, il n’a pas pu s’inscrire. La faute à la Suisse, où l’on peut s’inscrire sans certificat médical. Il envisage cependant de m’accompagner, sans dossard, histoire de courir un peu et de se juger sur 10 km.
Samedi soir, petite soirée qui s’éternise un peu trop… rentré à 1h du matin, je crains un réveil difficile le lendemain, Steven ayant fixé 8h15 chez lui histoire de bien s’échauffer avant le départ. 7h32, je reçois un texto de mon ex-compagnon du 10 km, il a chopé une insolation la veille, n’a rien dormi de la nuit et ne se sent pas du tout à envoyer du pâté pendant plus de 30 minutes. J’irai donc seul, je suis déjà debout, le sac est prêt et l’envie de courir à pris le dessus sur le rappel de la couette.
Sur place, je trouve très facilement une place de parking, il faut dire que le stade est juste à côté mon ancien lycée. Déjà le parcours est balisé et quelques coureurs sont à l’échauffement. Le thermomètre de la modus familiale indique 13° vers 8h30 du matin, il va faire chaud… je pars alors sur le tshirt Columbia Trail Pro Freezer Crew que j’adore parce qu’il est super doux, léger, respirant et se fait très rapidement oublié et le collant 3/4 skins que j’utilise très régulièrement. Côté « chaussures », j’ai laissé mes asics à Paris, pensant faire du vélo et du ski tout le week-end. Heureusement, j’ai toujours une paire d’asics de back-up chez mes parents, elles sont un peu usée (j’ai fait mon premier raid aventures et mon premier marathon avec) mais elles feront bien l’affaire.
Le parcours
Le départ et l’arrivée ont lieu au stade municipal Joseph Moynat. Le parcours est annoncé « plat dans les rues de la ville ». Il est composé de 2 boucles de 5 km, avec des indications kilométriques à chaque kilomètre. Un ravitaillement / épongeage a lieu au 5e km.
La course
Rapidement, je retrouve le petit groupe des foulées chablaisiennes… je me joins alors à eux pour l’échauffement. Le coach aura de bons conseils pour cette partie de course. Je retrouve pour l’occasion le parcours du cross que j’avais réalisé à l’école primaire, qui m’avait valu une qualification pour les départementales. 9h15, direction le stade pour finir l’échauffement et se placer sur la ligne du départ.
Je fini par me placer un peu à l’exterieur de la piste, pas trop loin des premières lignes. Je mettrais quand même quelques secondes pour passer la ligne. Je galère d’ailleurs un peu pour lancer le chronomètre en passant sur la ligne.
3/4 de tour du stade et l’on sort direction morcy. Il y a une première petite bosse qui fera un peu mal après seulement 300 m de course. Je passe au premier kilomètre en 3min34, le cardio indique alors 180 puls/min… c’est un peu haut mais rien d’anormal pour ce genre d’épreuve. Le rythme ralentira de lui-même sur le second kilomètre, la route n’étant pas toute plate, les légères montées/descentes sont bien présentes. le 3e et 4e seront une longue ligne droite en léger faux plat montant. Elle parait interminable, pourtant, je ne compte plus les fois où je l’ai prise en voiture… je la connais par coeur. Au passage du 3e kilomètre, je verrai Benoit, un ancien collègue de classe au lycée, il fait la circulation comme bénévole. Au 4e kilomètre, je verrai alors Jean-Luc, mon ancien coach de football, celui a qui je dois la découverte de mon goût (certes tardif) pour la course à pied et le trail. Bien que le cardio tape toujours à 180 puls/min, je lâcherai un « salut coach », sans doute par envie de lui signaler que je suis là, et pas trop mal en course. Enfin, c’est surtout une impression, le rythme est alors bien redescendu. Alors que dans ma tête je pensais être parti sur des bases de mon précédent sur 10 km. La claque arrivera au passage au 5e kilomètre, un bénévole annonce : « c’est bien les gars, 19min23… ça passe sous les 40′ là ! » et dans ma tête je me dis « cool, je passes sous les 40′, mais non seulement c’est pas encore fait, mais en plus ca n’est pas l’objectif… je voulais passer sur les 38′ moi ! »
les temps de passage
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J’accélère donc un peu, la petite bosse fera encore un peu mal. Le kilomètre suivant, je me sens bien, cela me rappelle ma remontée fantastique sur la seconde partie du marathon de Lausanne l’an dernier, je me reprend à rêver de me rapprocher de mon chrono de référence. Dans la longue ligne droite, bien que je doublerai quelques concurrents et reprendrai même quelques mètres sur ceux qui me devancent. Pourtant, 4’06 et 4’08, je suis vraiment dans le dur… ce faux plat montant est un vrai calvaire. Un petit mot d’encouragement du coach et je relance une dernière fois la machine, j’irai chercher un peu d’ombre sur l’autre côté de la chaussée, j’ai vraiment trop chaud. L’entrée dans le stade et un dernier sprint sur 200m, fait comme j’ai pu, je vois déboulé un boulet de canon sur ma droite, le temps de réagir, j’ai pas la force de le suivre. Je fini alors en 39 min 34 s (39 min 29 s à mon chrono), un peu stupéfait d’avoir perdu 1 minute par rapport aux 10 km de Vincennes, alors que je l’avais fait sans entraînements et que j’avais l’impression d’avoir tout donné sur cette course.
L’après-course
Je retrouve Yohann et ses parents après la course, chacun des membres des foulées chablaisiennes connus ira de son petit commentaire sur la difficulté de l’épreuve, par son dénivelé « caché » que l’on ne voit pas en voiture. Pourtant, l’altimètre indiquera seulement 25 m de D+, c’est rien… Personnellement, j’en suis venu à douter de la longueur de l’épreuve, je me disais qu’il devait y avoir 200 à 300 m de trop… ce que le GPS me contredira aussi sec ! Le classement en ligne, disponible ici m’indiquera lui que je fini 40e au scratch (sur 269 finishers), 22e senior (sur 71).
Et hop! Un pt’it 10 kil’ derrière la cravate ! Ça c’est une bonne surprise (et un super temps !)
tu paies cash ton départ un poil rapide non ? moi j’adore quand on n’arrive pas à expliquer le pourquoi du comment d’une perf/contre perf, ça laisse place à plein d’éventualités ! en tout cas bravo pour ce nouveau sub-40 😉
S’il y a bien quelqu’un dans mon entourage proche ou loin qui doit être expert dans les analyses de 10km, c’est bien toi je crois… Ca me fait plaisir de savoir que je ne suis pas le seul à tergiverser après une course.
il sort de nul part ce petit 10km, j’adore !
Quand j’arriverais à passer la barre des moins de 40′ …. Encore bravo meme si tu es capable de le tourner en … 37 »30 je dirais non ??
tu y arriveras sous les 40′, c’est sur !
Quand à être capable de claquer un 37min30, va me falloir un lièvre et manger une raclette la veille pour ça ! 😀
Bravo! Même si c’est 1 minute de moins, cela reste un moins de 40 minutes… En plus, avec la chaleur, c’était loin d’être gagné! Bravo champion!
Merci à toi mon champion !
C’est sur, ca reste un « under 40′ ! » et avec le recul, je me dis que c’est pas passé loin de le louper.
On dirait moi !!! sans déc, partir en 3’34s, quoi que tu en dises, tu l’as payé cash mon kiki. même bien entraîné, quand j’ai fait mes 37’30, je suis parti en 3’45s. Ou alors faut avoir un moteur à essens…nous c’est plutôt diesel. Bon, quand même, moins de 40 mn, c’est bien
Effectivement, on dirait toi ! alors je te dédicace cette course… 😀
Nan clairement suis parti vite, mais je ne me suis pas du tout mis dans le rouge en faisant ainsi.
Moins de 40′ et sur tes terres!
Que demander de plus…
Tu as même la photo souvenir, alors!
ça vaux bien un marathon parisien ça!
Bravo!
Et je confirme pour le T-shirt, c’est vraiment une seconde peau..
Que demander de plus ? une perf’ qui ne laisse pas un arrière-gout d’inachevée…
Mais tu as raison, c’était @home en petit comité et j’ai eu le droit à la photo souvenir … mieux qu’un marathon dans une grande ville, surbondé de coureurs.
C’est bon le goût « d’inachevé », ça donne envie de revenir et de faire un temps…tu y retourneras et tu exploseras ce chrono.
Ben moi, un chrono pareil, ça me laisse baba ! Bravo pour ce 10 km au pied levé. Et puis n’oublies pas que tu as eu une courte nuit 😉
Effectivement, un départ aussi rapide, çà se paie cash… et après, faut sauver les meubles 😉
la longue montée de l’avenue de Genève est juste un calvaire au second passage… et c’est vraiment pas facile de sauver les meubles comme tu dis !