Jeudi, Pô me propose une sortie randonnée à ski dans les environs. Le lieu n’est pas encore précis, mais il devrait tourner autour du vallon d’Oche. C’est donc directement sans trop réfléchir que j’accepte la sortie. Finalement, le pas de Darbon se transformera en col de Planchamp d’Oche, entre le château d’Oche et la Dent d’Oche.
Le départ est donné un peu tardivement, vers 9 h 20, depuis le bas des pistes des skis de Bernex, direction la Fetuière. On prendra à gauche à travers les bois direction les chalets d’Oche. En gros, c’est le chemin inverse de celui réalisé lors de la sortie raquette avec la Runnosphère jusqu’aux chalets d’Oche avant de poursuivre la route vers le col. Le vallon est d’une beauté rare, recouvert de son manteau blanc. C’est la première fois que je le vois ainsi. Ça faisait partie de ma liste « à faire avant de mourir », voila donc un item en moins.
Pô me propose de passer devant, et de monter le col chacun à notre rythme. En mode randonnée. Faut pas aller trop vite non plus, ça ne sert à rien, et le paysage est juste magnifique, alors je pars à la recherche d’autres skieurs-randonneurs dans le paysage. J’en trouve quelques-uns, sur l’arrête de Darbon, sur l’arrête de Pelluaz (que je sécurisais en tant que bénévole pendant les rocs d’Oche) et forcement devant moi dans le col. La trace est déjà faite, la neige est dure et les conversions se passent plutôt bien, même si ce n’est pas encore la grande classe. À l’approche du sommet du col, Pô me signale un bruit de « Voum » sous ses pieds lorsqu’elle planta un bâton. Devant moi, le randonneur avait chaussé les couteaux pour passer le sommet du col, couteaux que nous n’avons pas pris avec nous. Deux éléments qui auront raison de la fin de notre ascension. Vaut mieux ne pas prendre de risque inutile. Bien sûr, on loupe la vue sur le lac et les Alpes Suisse sous la neige, mais la seule vue sur le vallon d’Oche suffit à mon bonheur.
Reste maintenant à retirer les peaux de phoque des skis, resserrer les chaussures et entamer la descente. On fait donc une petite plateforme pour être « à l’aise » et on observe avec étonnement le bottage de neige sur les peaux. Une accumulation de neige s’est fixée sur la peau de phoque, empêchant en partie son pouvoir d’antirecul et d’accroche sur la neige. Reste à faire un demi-tour afin de faciliter le départ dans la pente, je ne suis pas très à l’aise. Pô trouvera les bons mots pour me rassurer. C’est dingue le pouvoir des mots sur l’esprit d’ailleurs. Le début de la descente est vitrifié par l’action du vent sur la neige. On cherche le bon endroit pour entamer les virages dans la pente. Au soleil, la neige est un peu plus molle dans cette partie, c’est parti. Plus bas, la neige passera par tous les états : Neige vitrifiée, croute vicieuse, neige molle…. Vive le redoux ! On visera les parties à l’ombre sur la fin de la descente du col. La neige y est en meilleur état.
Aux Chalets, on se prend une petite pause bronzette/repas. La suite sera un long calvaire jusqu’au petit pont de bois. Croute striée de passages à l’ombre, neige très molle au soleil. Il n’est pas facile de tourner sans tirer les forts sur les cuisses. Un peu plus bas que le petit pont, j’abandonne la partie, je mets les skis sur le dos. Il faut que je pense aussi à ma course de la soirée. Le chasse-la-neige dans le petit chemin c’est pas top pour les quadris. On arrivera ensuite sur le bas d’une piste bleue à Bernex. Le temps de faire **** le touriste qui n’avance pas dans la descente et l’on est déjà à la voiture. À temps pour permettre une petite sieste et un bon repas avant de repartir vers de nouvelles aventures.
[nggallery id=40]
Topo de la sortie sur CamptoCamp : ici
Le récit de Pô : ici
Départ : Bernex. Alt. : 1102 m. Arrivée : Chalets d’Oche. Alt. : 1996 m. Den. : 894 m + et -. Météo : grand ciel bleu, vent < 20 km/h, isotherme à 3300 m.Durée AR : environ 3 h. Risque avalanche : 2/5
Ca donne super envie ton récit, et je ne parle pas des photos ! Top !
un vrai petit paradis ce vallon… malheureusement un peu trop fréquenté.