Vendredi soir avait lieu une nième course de ski alpinisme. Cette fois-ci, celle-ci ne fait pas partie des 2 challenges auxquels je participe cette saison, enfin, juste pour le plaisir, sans aucune prétention au classement final, hormis ne pas finir dernier. Je me suis rendu sur cette course à cause de sa proximité de mon domicile, puis j’avais à coeur de remettre un peu les pendules à l’heure après une « contre-performance » à Megève. Enfin, plutôt une course où j’avais plus souffert que pris du plaisir et je n’aime pas ça. Ma petite série de soucis avant course continue, cette fois-ci je n’avais pas réussi à m’inscrire en ligne sur le site de la fédération. Heureusement que l’organisation est réactive et conciliante.
J’arrive avec une heure d’avance sur le départ. Le temps de récupérer le dossard et je colle les peaux sous les skis pour m’échauffer et pars repérer la première partie du parcours. C’est la partie la plus dure, ça monte très fort et à cause du manque de neige dans un virage (le second sur le plan de la course), on aura le droit à un portage le long de la piste. Le parcours fait 600 m de D+ pour 2,4 km, uniquement de la montée, soit une pente moyenne de 25 %.
Après avoir repéré le parcours jusqu’au lieu du portage, je redescends, ski à la main pour me placer sur la ligne de départ. Ça discute un peu sur la ligne, tout le monde trouve le temps long.
Le speaker donne le top départ, ça part vite. Je me retrouve au 3/4 du peloton, à la bagarre. Ça ne va pas durer bien longtemps, mais je profite. Se retrouver à la bagarre, à fond, c’est toujours aussi sympa. Parfois, les concurrents mettent les skis sur les bâtons, des peaux se décollent chez un skieur juste devant soi, la trace n’est pas parfaite et faut trouver son chemin pour s’extirper de derrière un concurrent qui est déjà dans le rouge… et qui ralenti manifestement un peu trop vite. D’ailleurs, ça va être mon cas lorsque le tracé prendra la direction du petit chemin menant rapidement au portage.
Ayant explosé à Megève dans le portage, je préfère ralentir un peu (c’est relatif hein !) pour mieux gérer cette partie de course. Je perds un peu de temps à enlever mes skis, mais vu que cela bouchonne dans la montée à pied, je refais rapidement mon retard. La trace n’est pas super et à mi-parcours, plusieurs concurrents derrière moi passent par le long de la piste. Cela semble plus facile alors je change de trace. Des secondes perdues dans le « bouchon », mais bon… Je ne joue pas le titre alors je m’en fiche un peu. Je repars dans un petit groupe comprenant une fille et 3 garçons, tous équipés comme il faut. Les petits autocollants sur les skis trahissent déjà des participations dans des grandes courses de ski alpinisme. Ça donne trop envie !!! En plus, on monte au même rythme. La bagarre s’annonce sympa. Le paysage est aussi magnifique, il suffit de tourner la tête pour voir les dernières lueurs sur le jura, avec le Leman au premier plan et les premières lumières s’allumer du côté suisse.
Dans un virage, on voit un ski dévalé la piste à fond les ballons. Un concurrent en chutant, je l’apprendrai par la suite, sur une plaque de glace a déchaussé et est déjà en train de redescendre derrière son ski. Il n’a pas de frontale, donc autant chercher une aiguille dans une meule de foin. Je lui prête la mienne. L’éclairage le long de la piste mis en place par les organisateurs et la lune est bien suffisant pour finir. Dans le virage en question, je prends la trace à l’intérieur et vrac ! sur le toit. Le temps de stopper la glisse, de se relever, d’avertir les concurrents derrière et de réfléchir comment sortir de là et le petit groupe est déjà loin. Une petite conversion pour suivre la ligne de niveau de la pente direction l’extérieur du virage et c’est reparti. Du coup je stresse un peu à chaque virage, privilégiant l’assurance au passage en force à travers les traces laissées par les skieurs et je vois un concurrent me revenir dessus. Je le laisse me doubler en tentant de me mettre dans ses skis, ce que je n’arrive pas à faire. Je maintiens un écart de moins de 10 m que je comptais bien reprendre avant la ligne d’arrivée. Je pensais voir la ligne un peu plus que son emplacement réel, un peu déçu d’avoir démarré le sprint final trop tard. 37 min 52 s, voilà mon temps pour finir ce parcours, 52e sur 61. Le petit groupe avec qui j’étais jusqu’à ma chute finie en 35 minutes environ. Le premier a mis 21 minutes et quelques… OK, il a aussi gagné ce week-end la course Suisse « La Maya » avec Kilian et Alexis Sevennec, et c’est avec ce dernier qu’ils détiennent le record de la petite distance de la patrouille des glaciers : un autre monde.
En même temps, je n’ai presque rien à me reprocher, je ne peux pas aller plus vite, le cardio affiche une moyenne à 183 puls/minutes avec un max à 186, soit 93-94 % de la FCmax. La moyenne effective de vitesse ascensionnelle touche les 1000 m/h sur la course, c’était l’objectif. Reste à passer ce palier maintenant. Prochaine étape, les championnats départementaux sur la piste de descente de coupe du monde aux Houches.
Place à la descente, dans les télécabines !!! La piste étant trop étroite pour assurer la sécurité d’une montée et d’une descente simultanée. Ensuite au repas « croziflettes » et remise des prix, l’ambiance était vraiment sympa avec des photos de la course, de la course précédente dans la station (au début de l’hiver) et un accordéoniste qui a bien mis l’ambiance. Cerise sur le gâteau, c’est la première fois que je gagne un lot au tirage au sort des dossards d’après-course. Un bon d’achat, c’est anecdotique, mais ça fait toujours plaisir.
J’y étais le dimanche matin en Yatrax avec mon frangin, 2 montées pour commencer à faire un peu de D+ cette année 😉
Superbe cette montée des Lanches en été pour caser une sortie à ‘fort dénivelé’ sans aller trop loin !!! Très efficace… on se la fera si tu veux.
Bravo pour ta xxxxxième coure d’alpi de l’année 😉 Grosse patate tu vas avoir lors de la saison des trails 🙂
Quelle idée de faire cette montée en Yatrax ? En plus, à la lecture du récit de ta sortie, tu t’es trainé à la montée 😀
Je suis partant pour la faire un jour sans neige… tout comme cette grimpette au Mont-Tercan comme tu l’aimes si bien.
ça doit être sympa ce type de course. Belle progression 😉
progression je sais pas trop… je tirerai un bilan à la fin de la saison de ski.
Le cardio presque au max, tu ne laches rien !! Trop fort !!
Merci Maya !
eh on t’a reconnu mec !! sympa tes commentaires et merci pour le partage des photos !
On a vraiment vécu la course comme si on y était !!
Mince… suis démasqué !!!
En même temps c’est pas comme si vous aviez vécu la course aussi… Vincent sur les skis, Isabelle derrière son appareil.
J’essaie de faire découvrir ce sport à mes amis coureurs à pieds d’ici et d’ailleurs et de retranscrire au mieux mes impressions pendant la course pour en garder une trace pour … ben je sais pas trop en faite 🙂
Quelle montée!
Et te voila à 1000m/h!
Tu l’as bien mérité cette croziflettes 😉
Bravo champion.
Comme Tercan, je suis curieux de voir ce que va donner ta saison trail!
Moi aussi je me demande bien ce que ça va donner ma saison de trail… J’ai l’impression de prendre du retard à l’allumage pour le début de saison. C’est assez flagrant lorsque je vais courir avec le club des foulées chablaisiennes. Mais en même temps, j’ai aussi l’impression de gagner en vitesse ascensionnelle et en descente. A voir du coup !
Pas mal kiki ! En fait, en lisant ton article, je e suis revu (mais avec des raquettes) en train de grimper à valmeinier ! Ca doiut quand même être sympa comme ambiance ce type d’épreuves…je t’envie un peu.
Félicitation.
tu as vécu ce que je « subis » chaque semaine ? Tu as trouvé ça comment ? Sur cette course, il y avait un participant en raquettes aussi…
@Doune : fabuleux ! j’ai adoré et il est clair que l’année prochaine, je remets ça. La difficulté de l’effort, la rudesse du terrain…bon aussi le soleil, la liqueur de sapin…le bonheur à l’état pur.
Ca me fait plaisir de savoir que j’ai converti un parisien 😀
Croziflette en récompense, moi je dis « j’arrive !!! »
Heu..ce que tu as fait est costaud! Arriver 52e ou mieux placé ou moins bien, n’a pas d’importance! La difficulté de l’épreuve ne nécessite pas de classement. Vous avez tous réussi, parce qu’il faut la faire cette grimpette à ski !
C’est impressionnant et en même temps ce doit être magnifique et extraordinaire! Quelle fierté lorsqu’on franchit la ligne d’arrivee ! Parce qu’il s’agit bien de ça au fina : franchir la ligne d’arrivée !
Bravo !!!
Le soucis, c’est qu’à chaque fois (ou presque) que je met un dossard, c’est la guerre entre moi et moi pour tenter de faire le mieux possible, et le mieux possible, c’est d’être le plus haut possible au classement. Surtout quand je sais qu’il y a une croziflette à l’arrivée 😀
Mais tu as raison sur le principe, franchir la ligne d’arrivée est déjà un joli objectif en soi.