
Dimanche c’était jour R pour la Runnosphère, le jour où Clara et Nicolas s’unissaient, décidant de porter le même dossard pour un ultra de la vie, sans fin celui-ci, ni vainqueur, ni vaincu. J’aurai voulu être là pour participer à ce mariage mais ma banquière en a décidé autrement.
Dimanche, c’était aussi le second rendez-vous de l’année du club des foulées Chablaisiennes. Suite au vote général concernant mon programme 2012, je n’avais pas prévu d’y aller, mais la forme actuelle m’offrait des perspectives de record sur la distance, puis c’est aussi participer à la vie du club que de participer aux courses annuelles. J’avais donc 2 choix, soit tenter le record, soit faire le lièvre pour qu’un membre du club batte son record.
Mercredi à l’entrainement, sur l’avant dernière fraction de 200m, je ressens une douleur sous la fesse gauche, genre une contracture. Je stoppe directement l’effort et me met au repos forcé jusqu’à dimanche. Exit la sortie podfok avec Pô le vendredi, exit la montée sèche à ski à Abondance… D’ailleurs, j’avais dit que si ça faisait encore mal à l’échauffement pour les 10kms, je ne prendrais pas le départ. L’échauffement se passe bien, aucune douleur, j’accroche donc le dossard et me met en tête « le record ». Pour y parvenir, il faudra faire moins de 3min50 au kilomètre, en pariant sur un premier kilomètre un peu plus rapide pour que passe sous les 38min39s établis à Paris. A l’entrainement, le coach m’avait repris de volée car je suivais les séances du groupe 1, qui visent un temps de 3min45 au kilomètre pour la course. Le départ est lancé, prudemment, j’évite de partir trop vite et boucle ce premier kilomètre en 3min42. Les kilomètres 2, 3, et 4 sont avalés à 3min50/kms suivant le plan. A l’attaque du 5km, la douleur sous la fesse refait son retour, un peu plus bas cette fois-ci. La douleur est soutenable, je réduis un peu le rythme pour la contenir. Je passe sous la flemme des 5kms en 19min29s. Le rythme cardiaque est loin du maximum depuis le début de la course, je suis dans la gestion à haute-vitesse plus que dans l’effort à proprement dit. Enfin, dit autrement, je me suis déjà mis plus cher en montée sèche à ski que sur la première partie de ce 10km. Je fais le demi-tour du stade sans douleur à la cuisse, celle-ci semble s’être arrêté au passage des 5kms. La sortie du stade se fait sur une petite côtelette, un léger faux plat montant, et là, la douleur revient puissance 10. Je tente de continuer, le panneau du 6e km arrive, la douleur est toujours là, elle prend tout l’arrière de la cuisse gauche. Je mets le clignotant et je dis STOP.
Dommage, j’aurai pu claquer un chrono mais j’ai préféré ne pas amplifier ce qu’il semble être une belle contracture et risquer une blessure plus grave (Fabrice, j’ai appris ta sagesse je crois) pour une course qui n’était pas au programme. La saison est encore longue, et il y aura d’autres occasions de bien faire sur ce 10kms. C’est la première fois que j’abandonne. Je disais d’ailleurs que le mot « abandonner » n’existait pas dans mon dictionnaire. Je viens d’en apprendre la signification :
Abandonner : remettre à plus tard quelque chose qui était possible de faire, maintenant, de suite… pour le faire encore mieux !
En parlant de dimanche, c’était aussi l’anniversaire de Papa… 55 ans ! Bon anniversaire PAPA Doune !
Le classement de l’épreuve : ici
Les photos de l’épreuve : ici
Tu as bien fait .. bon repos et tu vas claquer le chrono la prochaine fois … ta tête était surement à Versailles, j’aurais bien aimé te voir ce weekend … rdv en Mai 😉
merci pour ce reportage … Soigne toi bien « camarade de club » !!!!
Dommage pour la Montée de l’Essert c’était tres bien organisé et tres belle ambiance … alors faut pas louper la 2013 !!!
noté pour 2013 ! aller à Abondance faire la course 🙂
La raison a été plus forte! Tant mieux.
C’est pas les 10km qui manquent!
Alors ça sera pour une autre fois.
Soignes toi bien.
A+
Sage décision
@Doune : ça, c’est ce que j’appelle une prise de décision. J’ai mis du temps à comprendre que la joie immédiate est moins importante que la satisfaction à long terme mais en fait, c’est une différence liée à ta vision des choses. C’est de la sagesse et aussi une maturité dans ta pratique.
Bon, c’est un peu pipot tout ça, j’espère que tu vas vite récupérer et surtout fais bien attention à guérir totalement avant de reprendre.
tu sais bien que tu peux compter sur moi pour attendre une guérison totale… il vient de neiger sur les sommets, et y a course dimanche !
Je suis fan de ta définition de ce mot qu’aucun coureur ne souhaite employer !
Soignes toi bien.
Ta douleur elle t’est sortie comme ca, pendant la course ? tu avais pas eu une petite alerte à l’entrainement ?
Alerte le mercredi à l’entrainement sur du fractionné… rien à signaler par la suite jusqu’au 4e km du 10km…
Arf, dommage. J’espère que ta contracture va vite passer. Je te le souhaite en tout cas. Remets toi bien!
Et BON ANNIVERSAIRE PAPA DOUNE!!
Mon papa te remercie Greg Runner !
Dommage mais c’était la meilleure décision 🙂 sinon après il faut bien plus de temps pour guérir d’une blessure aggravée. Et il n’y a pas de honte à abandonner une course pour cause de blessure. Bonne guérison ! et reprise en douceur 😉
reprise en douceur… je ne connais pas trop cela !
Tu va revenir encore plus fort 😉 tu a pris une sage décision.
Il faut s’écouter parfois, mais ce n’est que partie remise. Tu vas ben te reprendre.
@tous : merci du soutien moral… c’est pas facile que d’abandonner un projet et une équipe en cours de route sur une épreuve.
Bonne décision Doune, il vaut mieux s’arrêter que d’aller trop loin et je suis certains que battre ton record est remis de quelques jours. Soigne toi bien.