
Troisième course du challenge MountainSkiTour, la Rom à Nancy-sur-Cluses. Jour de départ et d’arrivée des touristes, la route s’annonce compliquée alors je pars vraiment en avance depuis Avoriaz. C’est que j’aurai tout vu dans la descente : une voiture arrêté au milieu de la route, à priori en panne (1km de bouchon du coup), des voitures avec les chaines sur une route sans neige, et j’en passe. Néanmoins, ca roule bien alors j’arrive à 16h30 à Nancy-sur-Cluses alors que le départ de la course est à 19h ! Petite sieste au froid dans la voiture et lecture de l’équipe mag pour faire passer le temps. Le thermomètre de la voiture indique déjà -8°C et il fait encore jour et il neige à petits flocons. Ca s’annonce frisquet cette petite course. Je décide de me changer et d’aller au mettre au chaud pour retirer mon dossard. Le parcours de la course est affiché. Ce n’est pas une montée sèche mais une mini-course de ski-alpinisme, avec des manipulations, des montées, des descentes avec ou sans peaux, et même de la course à pied !
Le parcours
Première montée d’environ 100 m de D+ avec une route enneigée pour l’occasion à traverser. Une conversion à faire dans la pente, puis un petit plat. S’en suis une descente avec les peaux de phoque, attention à bien rester dans la trace, il reste les clôtures des parcs à bestiaux pour l’été et c’est un vrai câble en métal qui traine à la limite de la neige. Arrivé à hauteur du village, on retire les skis, et on traverse le village en courant. On remet les skis, grimpe derrière une mini-foret, on enlève les peaux et on redescend au centre du village. On remet les peaux, on attaque la montée de la piste noire, on retire les skis pour un portage, on remet les skis pour finir un petit chemin de randonnée, en zone hors-piste non damée mais avec une trace pour finir au pied d’un petit chalet. Le tout pour 750 m de D+ annoncé et 100 m de D-.
L’avant-course
La nuit est tombée, je me suis échauffé avec ma veste Columbia Parka Ultra-Change (test à venir dans la semaine) et mon sur-pentalon Vertical. J’hésite à les garder pour la course, tellement il fait froid. Faut dire que l’on court avec une combinaison fine en licra avec un t-shirt en dessous, une paire de gants, un bonnet fin ou un tour d’oreille, un casque, une frontale et c’est parti mon kiki ! Finalement, la plupart des coureurs partent sans veste ni sur-pantalon, alors que l’organisation ne peut pas acheminer nos sacs à l’arrivée pour sortir les vêtements chauds. On descend la piste pour ralier le départ, j’enlève les skis pour descendre en courant et me garder « chaud » au maximum. En bas, la totalité des skieurs tournent en rond dans tout les sens pour éviter de rester statique, ca sent la collision à tout moment. Après la course, le thermomètre de la voiture indiquait -12°C et le secours en montagne annonçait : -15°C à l’arrivée de la course.
Le départ de la Rom
On file se mettre sur la ligne de départ, je me place derrière Manon et à côté de Sylvain (Mr. GoodPeopleRun de l’assaut du haut-fleury). Le départ est donné, ca part vite comme d’habitude, ca joue des coudes, je me fais jeter sur le concurrent d’à côté, je tape mon ski contre son bâton, j’évite la chute de justesse. Je suis temporairement devant Manon, ce qui n’est pas très normal, et Sylvain me suis à la trace. On arrive dans le village pour la traversée de la course. Une supportrice dit « ils ont bien du courage… », c’est sur qu’avec la météo, c’est pas gagné ! On attaque la 2e partie de la première montée, hors piste, avec 2 traces disponibles. Lors de mon échauffement, j’avais repérer cette partie du parcours et vu que la trace de droite était un peu merdique. Je m’enfile donc sur la trace de gauche. Surement un mauvais choix finalement, le concurrent devant moi est un peu à la ramasse après ce début de course. J’attends donc le sommet de cette première montée pour le doubler. Dans la descente qui suit, avec les peaux, je suis un peu crispé, un concurrent devant moi est à terre au milieu de trace, il a à priori chopé le câble ou le piquet de bord de trace. On arrive dans le village, je me fais doubler par Tania à la manipulation « on retire les skis », et on part en courant à travers le village. Je la rattrape et la réprimande en rigolant, elle n’a pas le droit de me doubler comme ça à la manipulation. Je double encore 2 autres concurrents. Y a pas à dire, la course à pied, c’est mon fort ! (12 km/h, chaussures de skis aux pieds) On remet les skis, et on repart. Je suis avec la seconde féminine. Bizarrement, on prend le chemin de la descente de cette seconde montée, mais tout le monde fait pareil. Bizarre… Enfin c’est pas grave. Les derniers mètres avant le sommet sont un peu compliqués. J’essaie d’aller vite à la manipulation pour vite repartir dans la descente mais je mets de la neige sur les peaux de phoque… Je repars dans la descente en ayant doublé 2 concurrents à la manipulation. En bas, retour au départ de la seconde montée de la Rom. Je manque de me vautrer à cause de la rubalise qui faisait un mur virtuel non indiqué. Un peu de skating pour arriver sur la zone de remise des peaux de phoque. Mes peaux sont pleine de neige, elles ne collent plus sous les skis. Je tente la dernière solution possible, les mettre bien droite, poser les skis bien à plat, repartir avec en gardant les skis bien en ligne et bien à plat. Parfois, cette technique permet de faire revenir un peu de collant. Par chance, le début de cette dernière montée est assez plat. Je m’applique donc à garder mes petits phoques en vie. On attaque ensuite le mur. Moment de vérité ! Ca passe ou ça casse !
Devant moi, un concurrent trouve ses limites. Je le double. Un second me ralentit encore. Je sors de la trace pour le doubler. Dommage ! Les peaux collent encore limite aux skis mais n’adhérent plus à la pente. Je dois finir marchant en canard. J’aurai du rester derrière ce concurrent et ne pas sortir de la trace. Cela va me faire perdre pas mal de temps. Je me fais doubler par 6 concurrents. Au portage, je colle un concurrent devant moi mais il n’y a qu’une trace pour grimper alors je prend mon temps et récupère un peu en essayant de garder mes skis coller l’un contre l’autre pour garder le collant des peaux. C’est que celles-ci ne collent plus que sur la première partie du ski, jusqu’à sous la fixation arrière. Derrière, ça se balade … Au sommet du portage, il reste environ 500 m à plat, et 100 m de D+ sur un chemin « hors-piste ». Mon seul but sera de garder les peaux en vie, tout en conservant ma place au classement. Je ne peux pas faire plus, sous peine de devoir abandonner si les peaux me lâchent. Je reprendrais un concurrent avant l’arrivée, il est mal en point. A la descente, cela s’avéra une vaste blague, un petit chemin large de 2 mètres souvent bosselé, une piste noire entièrement bosselée, pas facile à faire après une telle course. Enfin, je suis en bas, entier, c’est le principal et tout disposé à manger le repas d’après course : la soupe savoyarde.
Résultats de la Rom 2013
J’ai passé la ligne en 49 min et 18s. classé 44e sur 64 classés (72 partants) et 18e sur 25 dans la catégorie Senior homme. Suite à mon soucis dans la mur, je perds plus de 3 minutes sur la seconde féminine, alors que j’étais bien en forme. Dommage.
Le parcours GPS : Suunto Ambit
Les résultats : La Rom
Purée ça a encore été la guerre!
Tu t’en sors pas trop mal, je me demande comment tu fais pour avancer alors que les peaux ne collent plus sur 1/3 du ski!
Si tu as le temps un de ces quatre ça serait sympa de faire un post sur le matos de ski alpi, les skis, les peaux, (comment ça fonctionne) les différentes gammes (ton évolution), ce qu’on doit en attendre, les combi, le casque, est ce que tu as des bâtons spécifiques…
Courir avec des chaussures de ski! Faut pas que Brossard tombe là dessus… 😀
J’essaie de faire un joli article sur ce sujet…
et chut pour Mr Brossard 😀
On te vois a Abondance samedi prochain ??? y la fondue à l’arrivée !!!
Plutôt 2 fois qu’une… Vais pas louper 2 courses à Abondance d’affilée … mais la fondue attendra bien après l’arrivée, je dois filer aller manger la fondue au refuge de bise !
Et a Bise tu y vas direct ??? c’est vite fait par Autigny :)))))
Bon ben à Samedi alors !!! 😀
En vlà une bonne idée ! Autigny à la frontale !
à la joie des peaux qui ne veulent plus coller ! j’ai bien connu cela. vive les raquettes !
Euhhh… entre les peaux et les raquettes, je préfères les peaux, ça va plus vite à la descente 😀
c’est souvent mieux en ski qu’en raquettes.
maintenant, avec une croute infame, je prefere être en raquettes, en début de saison, sans assez de neige, en fin de saison quand il n’y a plus de neige que sur 300m entre le point haut et le point bas enneigé…
en raquettes, j’ai déjà descendu 367m de D- en 3’30 donc cela peut quand même aller assez vite.
Punaise, c’est vraiment con cette histoire de peau. Mais tu t’en sors bien tout de même. Le grand Doune arrive en force doucement.
En tout cas, chapeau pour les 12km/h en chaussures de ski!! Je voudrai bien avoir une vidéo pour valider le style….
Ohhh tu sais, courir avec les chaussures de ski, c’est comme courir avec des runnings. Elles sont faites pour !
Bravo, belle course !
Merci !
A te lire je relativise mes conditions de course a Nantes ce We.
L’aspet technique de la gestion de course en ski alpi est vraiment passionnant, et je parle pas matos mais plus des choix que vous faites pendant la course…
Bravo
C’est sur cet aspect que je pèche encore… y a du temps à gagner dessus.