
C’est Mymy qui, à la suite de ma visite aux Diablerets pour la présentation en avant-première de l’émission Tous à Ski, m’a parlé de cette course « la nocturne Diablerets – Isenau ». C’est avec plaisir que j’ai accepté son invitation à y participer. Me voilà donc parti du travail à 16h45 un vendredi soir de départ de vacances (en Suisse, c’est les mêmes qu’en France… surtout quand c’est les vaudois qui partent au ski) sur la route direction les alpes vaudoises. La course débute à 19h30, je suis plutôt large… mais c’était sans compter sur le plus gros bouchon que j’ai pu voir sur la route qui contourne le Léman… 60 kms de ralentissement entre Morges et Aigle avec des pointes à 35 km/h ! J’arrive aux Diablerets à 19h30 pile-poil… En sortant de la voiture encore en tenue de travail (comprendre Costume – cravate), j’entends le speaker donner le départ. Me voilà engagé dans une course contre la montre pour me changer, et récupérer mon dossard…
Retour sur cette course pas comme les autres.
Le parcours
Le parcours permet de rejoindre le restaurant d’Isenau, en partant du centre de la station, entre l’église et l’office du tourisme, difficile de faire plus au centre. Le parcours fait 2.9 kms et à un dénivelé positif de 592 m.
- D : départ devant l’office du tourisme des Diablerets.
- 1 : carrefour du Bourdier – passage devant le restaurant l’Ormonan.
- 2 : carrefour gendarmerie – birfucation sur le parking de la télécabine d’Isenau.
- 3 : traversée du parking de la télécabine d’Isenau.
- 4 : traversée de la route du Pillon.
- 5 : passage devant le chalet de l’Etoile.
- 6 : traversée de la route Royale.
- 7 : traversée du chemin des Frasses.
- 8 : traversée du chemin des Doux.
- 9 : passage lieu-dit « Vers chez Péclard ».
- A : arrivée au restaurant d’Isenau.
La course
C’est donc avec 5 minutes de retard sur les concurrents partis que je me retrouve ski à la main sur ce qui était la ligne de départ. Les bénévoles sont en train de plier l’arche de départ. Nino, que l’on retrouve dans l’émission de la RTS me dit de partir sur le parcours. Pas de traces de Mymy qui avait récupéré mon dossard… tant pis, c’est donc mon départ à moi, seul, au centre du village. J’enclenche le chronomètre de ma Suunto ambit 2 et c’est parti ! Je pars en marchant. J’ai encore mal à l’adducteur qui avait craquer lors de la TS millet, 15 jours auparavant. Pas question de prendre des risques à 2 mois de la Patrouille des Glaciers et à une semaine de la Diablerets 3D. Les supporters présents dans le village m’encourage gentiment, ça fait plaisir.

J’arrive au point 3, le départ de la télécabine d’Isenau. Ici, on met les skis. Il y a plusieurs concurrents qui chaussent les skis ou les raquettes. L’ambiance est très populaire. Il y a des parents, des enfants, des gens du village… Rien à voir avec l’ambiance des courses en France. D’ailleurs, si la course avait été en France, j’aurai passé la course entière seul sur le parcours à courir après… juste mon chronomètre. Je me faufile et arrive au point 4, la traversée de la route, gardée par 2 policiers en uniforme. La route est recouverte de neige pour permettre le passage des concurrents. La suite du parcours suivra la piste qui remonte vers l’arrivée de la télécabine d’Isenau. Le parcours est une succession de pente plus ou moins raide et de plat plus ou moins long permettant la traversée d’une route ou d’un chemin (point 6, 7,8) L’adducteur tire un peu lorsque j’allonge le pas sur les plats alors je reste tranquille. Plusieurs fois, je me retourne pour voir la procession de lumière et les lueurs du village en contre-bas. Le ciel est tout noir, pas un nuage. Au loin, on observe la lueur de l’arrivée, au dessus des arbres. On voit aussi les télécabines en mouvement… Elles sont ouvertes pour amener les supporters à l’arrivée. J’imagine que depuis là-haut, la vue sur les concurrents et leurs lampes doit être vraiment sympa. Depuis le début de la course, un peu à la manière d’un joueur de Mario-Kart en dernière position, je remonte petit à petit les concurrents devant moi, comme si j’avais le droit à un léger bonus d’énergie. Plus on se rapproche de l’arrivée, plus j’ai du mal à aller chercher le concurrent devant moi. C’est normal en un sens… Encore un dernier petit effort, et j’aperçois le restaurant illuminé. Derrière moi, un concurrent tente de revenir, aider par les encouragements du public. Mon adducteur faisant mal, j’essaie de garder un rythme constant sans forcer et je laisse donc ce concurrent revenir. Il ne passera pas, pourtant la porte était grande ouverte. Je passe la ligne d’arrivée sans dossard… Finalement, une bénévole donne mon numéro de dossard à l’organisation. J’arrête le chronomètre, retrouve Mymy et file me mettre au chaud, enfin non en faite… bien que j’ai laissé mon sac d’après-course dans la voiture, on file encourager les autres participants au bout de la ligne droite d’arrivée. Des encouragements tout de somme bien anecdotique vu la distance restante à partir (tenant sur 2 chiffres).
Pour la petite histoire, une télécabine met 13 minutes pour faire la montée. Le vainqueur a mis 28 minutes, soit un peu plus qu’un aller-retour de télécabine. Quant à moi, mes 37 minutes m’auraient permis de prendre pour kilian et récupérer mon sac à dos à l’arrivée… le sac ayant fait 2 montées !
L’après-course
Après la course, ce fût le temps de prendre un petit vin chaud et de profiter de l’ambiance, dehors et dedans le restaurant d’Isenau. Il faut savoir que le parcours de la course est ouvert tout les mardis soirs, le restaurant aussi. C’est une très bonne idée, qui crée de l’activité dans la station, sécurise la montée et la descente des randonneurs et permet une certaine émulation à l’entrainement pour ceux qui se prépare pour la patrouille des glaciers.
La suite du weekend, je l’ai passé à découvrir cette station et cette vallée des Ormonts. Il faut savoir que le nom de la station, les Diablerets, était à l’origine le nom de l’hôtel du centre du village, lui-même issu du nom du massif de la région. Y a 3 domaines skiables plus ou moins distinct : Isenau, Meilleret et Glacier 3000. J’en ai profité pour skier sur les 2 que je ne connaissais pas : Isenau et Meilleret. Très sympa ! Isenau et ses pentes pas trop forts sont idéales pour apprendre à skier. Meilleret offre des superbes parcours de randonnées et du ski dans les bois. Mais ce que j’ai préféré dans cette station, c’est son caractère familiale. Les Ormonans, ceux qui vivent là-haut toute l’année (oui ça existe !), se connaissent tous plus ou moins très bien, et forme le noyau qui anime tout au long de l’année la vie de la station, et ça, ça donne et garantie le côté authentique d’un village de montagne, ce qui est une tendance en voie de disparition.
Puis pour la petite histoire, j’ai refait la montée Diablerets – Isenau le dimanche en début d’après-midi… plus d’une heure dix minutes pour refaire le même parcours… no comment !
Les résultats
Temps officiel du parcours : 43’48.18
Temps officieux : 37’43.5
Classement sénior homme officiel : 25 / 42
Résultat en ligne : nocturne diablerets – isenau
Trace GPS : Ambit 2
Le plus étonnant dans ton histoire, c’est que tu bosses en costard cravate en Suisse…ou alors grosse différence entre la partie romande et la partie allemande.
les joies de la place locale genevoise…