
La semaine dernière, j’étais invité à un weekend presse par la marque fondée en Autriche Dynafit afin de voir la collection 2016 de la marque pour la partie « ski de randonnée ». Je reviendrais sur les détails de ce que j’ai appris dans de futurs articles.
A propos de cette course
Dans le programme du weekend presse, il y avait « voir le départ de la verticale race ». J’ai alors demandé à l’agence de presse gérant l’événement si je pouvais y participer. Dans ce cadre, l’inscription pour cette course m’a été offert.
La course
Une bonne grosse demi-heure avant le départ, je suis dans le local à ski de l’hôtel, en train de préparer mes affaires pour la course. Je rencontre alors un autrichien, nommé Mickael, travaillant pour la société Boa. Il semble affûté et se prépare pour sortir faire une petite randonnée. Je l’invite alors à se joindre à la course. Julie, une des organisatrices de l’événement « presse », me rejoint. Elle vient me chercher pour me descendre au départ de la course et chercher mon dossard. J’embarque alors Mickael dans l’aventure. Cela sera sa première course, lui qui prépare la Mountain Attack, une des plus grosses courses de ski alpinisme en Autriche. (3 010 m de dénivelé positif en 6 montées).
Pendant que l’on colle nos peaux de phoque sous nos skis, Julie est partie chercher nos dossards. Etant donné les circonstances de la course, je cours avec le matériel prêté par l’occasion par Dynafit : des skis broadpeak 2016 et une paire de chaussures TLT 6. Ces skis ne sont pas orientés « course » mais sont des skis légers de ski de randonnée, sur le secteur de « speed touring » (ski de randonnée rapide) d’après la segmentation faite par la marque. J’y reviendrais plus tard…
On file s’échauffer avec Mickael. C’est mes premiers contacts avec mon matériel. On discute. Je traduis les consignes de l’organisation, la course étant « à la bonne franquette… ». Je retrouve Caro Freslon-Bette avant le départ, on bavarde. C’est cool de voir des têtes connues…
Le départ est donné. Comme d’habitude, cela part très vite.
Le parcours peut se décomposer en 4 parties, bien distincte sur le profil. Un départ plutôt assez plat, une belle côte, puis de nouveau du plat… enfin un chemin à 4×4 de montagne l’été pour rejoindre une nouvelle belle pente et enfin l’arrivée. Le tout en 3.2 kms sur 500 m de D+.
Je pars à fond et compte dans ma tête les secondes avant de ralentir et prendre mon rythme de croisière. La surface de peaux de phoque, neuve, collée sous mes skis ne m’aide pas trop à faire glisser le ski sur cette première portion, que l’on pourrait dire « roulante ». Je vois les concurrents s’éloigner petit à petit.. dur… un petit coup d’oeil au cardio, il indique 183 pulsations / minutes. C’est un peu trop haut. Il devient compliquer alors de vouloir combler le trou qui se forme avec devant et ralentir un tout petit peu pour éviter de basculer dans le rouge. La pente s’accentue. Je tente alors d’utiliser au mieux la surface des peaux que j’embarque en coupant au plus court dans les virages. Les concurrents aux skis plus légers ont (tout comme moi le reste du temps) une peau qui couvre 60 à 70% de la surface du ski, pour mieux glisser… ce qui implique d’éviter les pentes trop fortes prises « pré dans le pentu ». Là, je me rend compte que le débattement de mes chaussures est limité par rapport à ce que je connais avec mes chaussures de course. Je regarde et j’ai manifestement gardé la partie amovible permettant de rigidifier la chaussure à la descente. CON ! Au moins j’aurai testé que la chaussure est bien rigide… Les écarts continuent d’augmenter. Je vois les concurrents devant moi prendre 10 à 15 m à chaque virage… c’est rageant !
Le chemin redevient un peu plus plat, on rejoint un autre chemin à 4×4. Là, l’envie du pipi d’avant course survient. L’arrêt devient obligatoire. 2 concurrents me passent et me prennent 10 m. J’essaie de nouveau de les combler. Je n’y arrive pas. C’est rageant. Les skis deviennent de plus en plus lourd. Les pas de plus en plus durs à faire. Reste un dernier petit mur. Les concurrents, devant, sont trop loin pour les rattraper avant la ligne d’arrivée. Pourtant c’était mon dernier but sur cette course. Je passe la ligne d’arrivée en 34 min 31s à l’antépénultième place.
Ca faisait en tout cas bien plaisir de remettre un dossard et faire exploser le cardio !
Les résultats
temps de course : 34min31s
classement : 28 / 31 partants (un abandon)
Trace GPS : Suunto Ambit 2
Trace GPS : Garmin Fenix 2
Les résultats : Défi du CMSAB acte 1