
Depuis 2013 maintenant, me voilà au départ de la course nature du village où ma famille a élu domicile, que cela soit sur le petit ou le grand parcours. Cette année, je me suis inscrit sur le grand parcours, avec mon frangin. L’objectif ? Qui a parlé d’objectif en course à pied… ah oui, moi, bon, bref, euh… finir ? Enfin bref, je suis en mode #degraisselecochon comme me soufflerait à l’oreille Twitter. Le pire dans l’histoire, c’est que c’est vrai, il faut que je dégraisse le gros cochon que je suis devenu.
Pour une fois, on est prévoyant, on est allé chercher les dossards la veille de la course, et bien mal nous en a pris… En effet, pour une raison encore indéterminée, nous nous sommes retrouvé sur un dance-floor, à 3h du matin, veille de course, à courir le 18kms autour de 4 verres… (puis le 9kms de l’allingeoise, mais chut…)
8h, le réveil a déjà sonné plusieurs fois, on est rentré il y a 4h, il faut se sortir du lit, sauter dans les runnings et aller déjeuner. Le départ est dans environ 1h. DUR !
8h45, la voiture est garée, on voulait venir en courant depuis la maison, mais finalement non… on file s’échauffer, entre 2-3 discussions avec les connaissances rencontrées au fur et à mesure que le temps passe et nous rapproche du départ.
La course de l’Allingeoise
9h15, le départ est donné par Mr Tonton le maire de la commune.
En pleine discussion avec Guillaume à propos de GoodPeopleRun dont il arbore encore le foulard, je suis à l’extérieur au milieu du peloton. Rapidement, je vois que je suis dans le bon tempo pour ce petit tour dans le centre du village pour étirer le peloton avant de filer dans les bois et attaquer la première petite côte du parcours. C’est rare que je sois dans le bon tempo pour un début de course. Je file donc à mon rythme et avale la première montée sans trop de difficulté. Dans la première descente, Benjamin me double, il me dit que je suis parti trop vite… je ne suis pas d’accord et je me mets dans ces baskets. Il prendra le large quand, fourbement, il doubla 2 concurrents sur un single, me laissant pour seul choix que de rester derrière jusqu’à la prochaine ouverture. Seconde montée, je cale. Contrairement a 2 ans auparavant, impossible de monter en courant. Je marche donc… de toute façon, les concurrents devant moi marchent aussi, et y a pas de place pour doubler. Dans la montée suivante, je cale littéralement. Impossible de courir alors que… cela devrait passer finger in the nose. Est-ce les restes de la préparation mentale d’avant course à 3h du matin qui passent mal ? Je l’ignore, mais c’est extrêmement frustrant.
Les sentiers empruntés, je les connais presque par coeur, on les usait à l’époque où je jouais au foot, on passe à proximité de la maison. J’ai dû y passer plus de 2 000 fois sur ces chemins depuis tout petit et rarement j’ai été dans cet état à cet endroit-là.
Le premier ravitaillement arrive. Je prends 2 verres d’eau. Cela passe mal aussi, l’eau reste sur l’estomac qui fait blop-blop à chaque foulée. Je n’aime pas ça ! Je me fais encore doublé, je m’arrête à chaque sommet de mini-côte pour je ne sais pas… mais j’ai envie. Dur de se faire violence. Le déclic viendra lorsque Dédé me doubla, avec un petit mot d’encouragement. Mot très similaire à celui laissé, il y a 5 ans, sur le trail des Allobroges, alors que je réalisais mon premier trail. J’avais explosé dans la montée à la Buchille et je l’avais vu s’envoler alors que j’avais l’impression de coller à chaque racine rencontrée. Je retire alors mon t-shirt, il fait trop chaud, repositionne ma ceinture cardio et je repars tranquillement. Il reste encore 13 kms à faire. Ça va être dur.
Bizarrement, je reprends du poil de la bête, la montée sur le plateau de la carrière se passe bien en courant. La descente aussi. Le plat suivant encore mieux. Je discute même brièvement avec une concurrente. Je redouble Dédé, le moral revient.
On arrive à mi-course. La montée aux Châteaux (oui, il y a 2 châteaux dans mon village, sur la même colline), ne passera pas en courant, mais ça j’étais au courant. En tout cas, pas cette année… Dès que je peux, je tente de relancer… parfois ça passe, des fois non. Le cardio semble plafonner à 170 puls/min. Suis pas en forme, mais ça, j’étais au courant aussi.
Dans chaque montée, je perds du temps, sur le plat, je déroule et dans les descentes, je prends du plaisir à courir. Je crois que je suis finalement réconcilié avec le trail. J’ai même gagné des places dans la descente merdique des châteaux. De la boue, des pierres, des racines, un ruisseau au fond… et un cerveau débranché !
Après 1h55 de course, j’entrevois la ligne d’arrivée…
C’était finalement une super sortie dans mon village, avec une ambiance vraiment sympa entre les gens au bord du parcours, les cloches aux châteaux et pas que, les tenues d’époque, suis toujours autant FAN ! (et j’ai pas vomi comme dirait mon frère)
Pour info, je finit 105e sur 262 participants en 01h 55 min 15s contre 1h37min31s en mode balade y a 2 ans. Bref, y a du boulot, un gros chantier même… et même que j’ai au moins 8 kgs à perdre, avant l’hiver prochain, parce que je compte bien faire une grosse saison de ski l’an prochain.
Résultats
Temps : 43min 41s
classement scratch : 2132e / 18148
classement sénior homme : 1529e / 8264
Résultats en ligne : 10 kms de l’équipe 2015
Trace GPS : Garmin 920XT
Crédit photo : la course, giao
Hello,
bravo pour ce CR et cette reprise. Ton classement est loin d’être ridicule.
Salutations.
Jérôme ton voisin d’Armoy