
Fin février 2016, premier dossard à ski de la saison… rien ne va !
L’arrivée sur les lieux
Départ du travail à 16 h 30 pile-poil. Le chrono commence. Il me faut sortir de Genève et rejoindre Praz de Lys. Sur la route, ça bouche dans Genève, puis petit à petit ça roule, sauf que pour se garer dans la station ce n’est pas facile. Je file sur mon parking préféré, celui où j’avais rencontré Sylvain en 2013, pour sa première course de ski-alpinisme. Je me change rapidement et je file chercher mon dossard. De retour à la voiture, je sors mes tout nouveaux skis. Enfin je peux les mettre… alors qu’ils trônaient dans ma chambre depuis les longs mois.
Le parcours de l’assaut du haut Fleury
Le parcours consiste à remonter la piste de luge (sans le skating cette année), puis prendre la piste de ski de fond pour revenir au point de départ, installer à nouveau les peaux, puis reprendre la piste de luge pour atteindre les pistes de ski et remonter sur un parcours plutôt très roulant vers le mur final et le sommet du haut Fleury après 600 m de dénivelé positif.
L’échauffement
Pour m’échauffer, je vais remonter la piste de luge en skating, plusieurs fois… Je retrouve Tanya, toujours un plaisir de la voir. On discute de choses et d’autres, surtout de skis d’ailleurs, et on file déposer nos affaires chaudes pour les retrouver au sommet. Je retrouve ensuite Manon et rebelote, on remonte la piste pour s’échauffer, on discute et on file se placer sur la ligne de départ. En discutant, je me rends compte que je me retrouve en première ligne. Tanya nous rejoint. Là, ça se complique déjà un peu. J’ai 0 entrainement ou presque, suis en première ligne… va falloir partir fort pour ne pas se faire marcher dessus, le tout sans exploser. Équation impossible à tenir.
Le départ
Le départ est donné. Tout le monde court alors… je cours… je compte dans ma tête… 9… 8.. 7.. 6… 2… 1… je me calme et commence à marcher vite. Manon fait pareil, elle est 3 mètres devant, Tanya juste devant. Je suis bien dans le rythme. Je vois un mec s’éclater par terre dans une figure difficilement descriptible. Juste qu’à un moment j’ai vu son visage avec ses 2 skis et ses peaux de chaque côté de son visage, un peu comme les oreilles de Mickey. On arrive en haut de la piste de luge. On retire les peaux. Comme un débutant, je me plante dans la manip » .. Gros Naze ! Je repars les peaux à la main, en vrac, une chaussure non fixée. Dur ! Dans la descente, je prends la position de l’œuf. On est sur des pistes de ski de fond, je ne risque rien. Bon, OK, il fait nuit et je file à 35-40 km/h. Je double même 3 concurrents. C’est rare alors il faut le noter. Lorsque j’arrive sur le repeautage, Tanya vient de repartir. J’ai donc une manip de retard. J’essaie de m’appliquer, mais avec des peaux collées en vrac, compliqué ! Manon me déconcentre d’ailleurs. Une de ces peaux ne colle plus. Elle cherche partout une peau pour repartir. Finalement, elle bricole un truc, je ne la reverrais pas. Je finis ma manip et je repars, vite… faut que je rattrape mon retard. J’essaie de faire glisser au maximum mes skis. Objectif : rattraper Tanya. D’habitude, suis 2 à 3 minutes devant elle sur ce genre de course. Là, j’ai vraiment l’impression d’être à la rue totale !
Je repars direction le sommet du Haut-Fleury. J’ai quelques souvenirs des parcours des années précédentes. C’est plutôt très roulant… avec 2 murs où faut pousser fort sur les bras pour passer vite. Rapidement, je double quelques concurrents, je suis avec un concurrent qui s’accroche à mes skis. On fait le petit train. Dans les premières conversions, je me mets derrière lui, il cale un peu… dommage. Je n’arrive pas à changer de trace alors qu’à ce moment de la course, je suis pas mal ! (à mon niveau du jour…)
Je reste intelligent et gère mon effort et je reviens petit à petit sur encore d’autres concurrents par la suite. Le parcours fait place à une petite descente avec un virage à 180° au milieu. La dernière fois je n’étais pas trop rassuré de descendre avec les peaux de phoque, les chaussures détachées et en mode « marche ». Là, j’attaque un peu trop… au virage, je file tout droit et perds 2 places… 2 places qui vont me couter cher ! En effet, on attaque rapidement ensuite une traversée de zone hors-piste, où il y a 2 traces. Je me retrouve donc coincé derrière 2 concurrents qui vont moins vite que moi. C’est un peu relou, car le concurrent avec qui j’étais lui est devant. Je le vois s’en aller alors que je piétine un peu derrière. J’essaie de doubler, mais je n’y arrive pas. Je reste donc derrière. Le cardio chute rapidement, je prends donc mon mal en patience et attend l’ouverture. Dès que la porte s’entrouvre, il ne reste que le chemin qui tourne autour du sommet pour rejoindre l’arrivée. J’essaie d’envoyer du pâté, mais le cardio plafonne. Je me fais doubler par 2 concurrents que j’avais doublés depuis le début du petit chemin. J’ai peut-être lancé le sprint final de trop loin…
Le résultat
Officiellement classé en 99e position sur 125 concurrents classés (127 partants), je finis cet assaut du haut Fleury en 55 min 22 s. Je visais un temps sous les 50 minutes, car mon record sur le parcours était de 50 min 17 s, où je n’avais pas été bon sur cette course et où j’avais accumulé les mauvais choix (de peaux de phoque, de trajectoire…). Bref, je suis à la rue !
L’après-course
On se retrouve tous dans le hangar technique reconverti en salle à repas. Le repas et la bière d’après-course sont plutôt copieux et c’est l’occasion de refaire la course ! Je ne resterai pas jusqu’au bout, car j’ai encore de la route à faire et il faut me coucher pour aller au travail le lendemain.
Le move Garmin connect : assaut du haut Fleury
Les résultats en ligne : assaut du haut Fleury